LES RECENSEMENTS
D'ESPÈCES MARINES
La protection des océans est essentielle, non seulement pour l'humanité, mais aussi pour préserver les espèces qui y habitent. C'est pourquoi nous travaillons aux côtés de chercheurs et participons à des programmes de sciences participatives afin de recenser et suivre les populations marines, contribuant ainsi activement à leur protection.
RECENSEMENT DES ICHTYOPLANCTONS
En raison du réchauffement des océans, les poissons, incapables de réguler leur température corporelle, migrent en moyenne de 6 km par an vers des eaux plus froides, notamment en direction des pôles. Ce déplacement perturbe les chaînes alimentaires, introduit des espèces invasives et menace les espèces locales, tout en demeurant encore mal compris. Pour mieux appréhender et anticiper ces bouleversements, nous collectons, à l'aide d'un filet, des ichtyoplantons (œufs et larves de poissons) dans les zones que nous traversons. Ces échantillons sont ensuite analysés en France dans le cadre du programme Ichtyos, qui contribue à cartographier la répartition et les mouvements des poissons. Les données, accessibles en open source, sont utilisées par des chercheurs en océanographie pour affiner leurs études.
RECENSEMENT VISUEL DES CÉTACÉS
À ce jour, la moitié des espèces de cétacés sont en danger, vulnérables, quasi menacées, ou insuffisamment recensées pour déterminer leur statut de conservation. Pour mettre en place des mesures de protection adaptées, il est essentiel de mieux estimer leurs populations. C'est précisément ce que nous faisons à bord de notre voilier, en répertoriant tous les cétacés observés lors de nos traversées. Chaque observation est ensuite partagée sur la plateforme collaborative Obsenmer qui a été développée par le Groupe d'Étude des Cétacés du Cotentin (GECC). Ces données sont accessibles au public et validées par des structures naturalistes avant d'être utilisées pour la recherche et la protection de ces espèces.
RECENSEMENT ACOUSTIQUE DES CÉTACÉS
Ces observations visuelles sont accompagnées de photos, vidéo et d'éléments d'identification du groupe. Cependant, elles dépendent de la volonté des cétacés à s'approcher des embarcations, ce qui complique parfois le recensement. Pour surmonter cette difficulté et simplifier l'identification, nous participons, dans le cadre du programme Kétos–Osmose, au développement d'une nouvelle méthode basée sur la signature acoustique des cétacés. Ainsi, à chaque rencontre, en plus de l'identification visuelle, nous enregistrons les sons émis par les groupes grâce à un microphone immergé.
LE JOURNAL DE BORD
Chercheurs et membres d’associations, si vous avez besoin de données pour étudier ou protéger les habitants de nos océans, n’hésitez pas à nous soumettre vos protocoles scientifiques !